Quand l’humain change de posture, l’animal change aussi
Il arrive qu’on me demande une “méthode”, une “technique”, une “clé” pour faire obéir un animal, pour qu’il arrête, pour qu’il se calme.
Mais ce que je vois le plus souvent, ce n’est pas un animal à recadrer.
C’est un lien à rééquilibrer.
Et ce qui transforme une situation, ce n’est pas un protocole miracle.
C’est un changement de posture chez l’humain.
Du contrôle à la présence
Nous avons tous été formatés à croire qu’un bon humain doit “contrôler” son animal.
Qu’il faut être le chef, le référent, le cadre.
Mais à force de vouloir maîtriser, nous passons à côté de l’essentiel : le lien ne se commande pas. Il se construit.
Changer de posture, c’est passer du faire au être.
C’est cesser de vouloir obtenir.
C’est commencer à écouter ce qui est là, maintenant, dans le corps de l’animal… et dans le nôtre.
C’est renoncer à l’idée de perfection. Et s’ouvrir à une relation plus fluide, plus vraie, plus ancrée.
Ce que j’observe en séance : des humains tendus, perdus, courageux
Quand j’accompagne un duo humain-animal, je ne cherche pas à “recadrer le chien” ou à “corriger le chat”.
Je regarde. J’écoute. Je ressens.
Et ce que je perçois souvent, ce sont des humains qui en font beaucoup. Trop, parfois. Qui se perdent dans les injonctions, les peurs de mal faire, les croyances qu’ils portent depuis longtemps.
Et ce trop-plein… leur animal le perçoit. Il s’y adapte. Il y réagit.
Il devient hypervigilant, distant, collant, agressif ou insécure.
Pas parce qu’il est “problématique”.
Mais parce qu’il porte une partie de la tension du système.
Alors on commence là : sur l’humain.
Sur sa respiration. Sa posture. Son rythme. Sa capacité à accueillir au lieu de gérer.
Une transformation qui ne dépend pas de l’animal
Je le dis souvent : je ne travaille pas pour que vous ayez un animal “parfait”.
Je travaille pour que vous puissiez vivre une relation apaisée, ajustée, respectueuse.
Cela ne veut pas dire tout laisser faire.
Cela veut dire comprendre ce qui se joue avant de vouloir le contrôler.
Et cette transformation-là, elle ne passe pas uniquement par l’éducation.
Elle passe par vous.
Par ce que vous êtes prêt à remettre en question.
Par ce que vous êtes prêt à poser dans le lien : clarté, douceur, stabilité.
Quand vous changez de posture, quelque chose se relâche.
Votre animal le sent. Il n’a plus besoin de réagir à votre stress, de compenser votre précipitation.
Le lien devient vivant.
Vous n’avez pas besoin d’être parfait.
Vous avez besoin d’être vrai.
Et c’est là, dans cette vérité-là, que la magie opère.
Doucement. Profondément. Durable.