Pourquoi je ne travaille pas “que” sur l’animal

Il serait tellement plus simple de croire que “le problème, c’est lui”. Le chien qui tire. Le chat qui griffe. Le cheval qui fuit. Il suffirait alors de corriger ce qui cloche : ajouter un harnais, donner des ordres, faire appel à un éducateur, instaurer des limites plus fermes. C’est ce qu’on nous a appris : qu’il faut éduquer, cadrer, corriger.

Mais dans la réalité du terrain, ce que je vois, ce sont des chiens, des chats, des chevaux, qui expriment quelque chose de bien plus vaste qu’un défaut d’apprentissage. Ce que je vois, ce sont des comportements qui racontent une histoire. Celle du foyer dans lequel l’animal vit. Celle des humains qu’il accompagne. Celle des émotions qu’il absorbe, des tensions qu’il porte, des incohérences qu’il reflète.

Un comportement n’est jamais isolé. Il prend racine dans un système relationnel et émotionnel. Et c’est ce système que j’observe, que j’écoute, que j’accompagne. Parce qu’un animal ne dysfonctionne pas tout seul. Il évolue dans un environnement. Dans un rythme. Dans un climat émotionnel. Dans un passé aussi, parfois chargé de stress ou de confusion. Et il s’adapte.


Un chien peut tirer en laisse parce que l’humain au bout est contracté, anticipant le conflit, crispé de peur que “ça recommence”. Un chat peut griffer parce qu’il n’a plus d’espace à lui, que personne ne lit plus ses signaux. Un cheval peut fuir parce qu’il sent, dans la posture de son cavalier, une hésitation, une peur contenue, un non-dit.

C’est pour cette raison que j’ai choisi de me former à la psychologie humaine, en parallèle de mes compétences en comportement animal. Parce que je ne peux pas accompagner un animal sans accompagner son humain. Parce que tout est lié. Et que le vrai changement ne se fait pas sur l’animal, mais dans le lien.

Je ne propose pas de méthode miracle. Je ne vous vends pas une obéissance de surface. Ce que je vous propose, c’est une transformation. Une lente, profonde, durable. Parce qu’elle prend soin de tout le foyer. Parce qu’elle va chercher ce que le comportement manifeste mais ne dit pas. Et parce qu’un comportement qui change sans comprendre ce qui l’a provoqué reviendra toujours.

Ce que je souhaite, c’est que vous puissiez retrouver de la clarté. Que vous puissiez comprendre ce que vous portez, ce que vous transmettez sans le vouloir. Et que vous puissiez redonner à votre animal sa juste place. Non pas celle du symptôme. Mais celle du compagnon.

Corriger un comportement sans comprendre son origine, c’est comme repeindre un mur humide sans réparer l’infiltration. On masque, on retarde, mais on ne répare pas. À l’inverse, quand on travaille sur la relation, quand on remet de la sécurité émotionnelle, de la fluidité, du respect mutuel, alors le changement devient stable. Profond.

Ce que je vous propose, ce n’est pas un animal parfait. C’est un lien solide. Une relation vivante. Un foyer dans lequel chacun peut respirer, apprendre, évoluer. Et c’est cela, pour moi, le cœur de mon métier : accompagner la transformation du lien, pas simplement le comportement.

Parce que derrière chaque “problème”, il y a surtout une relation qui demande à être entendue.

Et c’est là que tout commence.

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